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Je n'oublierais jamais ce jour-là...

première séance d'hypnose avec un enfant fût une des expériences les plus émouvantes que j'ai pu vivre ces dernières années.


En réalité, je ne saurais dire quelle séance a été la plus intense car chaque séance est une découverte enrichissante et chaque être humain qui aura franchit ma porte aura transformé ma vie.


Mais travailler avec un enfant en souffrance c'est, à coup sûr, sentir son cœur se déchirer.


Petite tète blonde aux yeux bleus et un petit visage d'ange, Cassie m'attendait prête pour sa séance et très contente de jouer le jeu.


Sa maman m'avait contacté car la petite ne voulait plus jouer avec sa meilleure amie et avait un comportement assez difficile avec elle, refusant d'obéir et allant même jusqu'à provoquer la confrontation, pleurant chaque jour pour ne pas aller à l'école.


Cassie à d'ailleurs fait une petite tentative de fugue, ce qui a tout de suite alerté les parents du trouble que pouvait vivre leurs enfants.


Nous avions décidé de faire cette séance au domicile des parents et je pense que pour un enfant, c'est surement mieux afin de ne pas trop le déstabiliser. C'était en tous cas ce qui se prêtait le mieux à ce moment précis.


Dès le début de notre séance, la petite Cassie me raconte ses peines et pourquoi elle se sent si triste. C'est un torrent de larmes, elle se livre sans blocages, surement par pudeur, elle n'était pas devant sa famille, nous avions établie une confiance mutuelle…


Elle me répète cette petite phrase bien trop mature pour une enfant de 8 ans :


"Ce n'est pas ça la vie, ce n'est pas comme ça que je la voit"

Je fonds, je pleure intérieurement car je n'ai pas le droit de lui montrer que je suis si touchée, je suis là pour l'aider mais croyez-moi, pour la première fois, j'ai du me faire violence pour retenir mes larmes.


Un enfant qui pleure et qui est en souffrance devant moi, c'est je crois la chose la plus difficile qui soit.


Cassie se sentait rejetée par les enfants à l'école et par sa meilleure amie. Comme elle le disait, avec ses mots d'enfant :


" un jour je suis ta copine et le lendemain je ne veux pas jouer avec toi".

Ses camarades de classe la repoussaient et se moquaient d'elle. Comment peut-on rire d'une petite poupée aussi adorable ? Les enfants peuvent être tellement cruels entre eux…


Une fois sa séance terminée, je l'ai laissé retourner jouer pour débriefer avec sa maman dans la cuisine.


Sa mère se sentait alors désemparée car la petite fille avait toujours refusé de leur parler et se renfermait comme une huitre devant eux.


Ensemble, nous avons décidé de laisser passer quelques jours afin d'observer l'évolution du comportement de Cassie mais les effets ne se sont pas fait attendre...


Je dis aurevoir à la petite et elle m'a serré très fort en me disant un simple "merci" qui m'a bouleversé au plus haut point. On dit que ça ne ment pas un enfant, et ce moment a été un des plus beaux moment que j'ai pu vivre. Bien sur, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps dès que je suis sortie…


Dès le lendemain matin, la petite fille étaient très pressée d'aller à l'école (elle qui ne voulait plus y aller). En arrivant, elle a sauté au cou de sa meilleure amie, sa maman l'a trouvé métamorphosée, de nouveau souriante, aimable, joyeuse !


Les parents de Cassie étaient très heureux de retrouver leur princesse.


Par la suite, je les ai félicité d'avoir pris les choses en mains pour leur fille si rapidement.


Je n'encouragerais jamais assez les parents à agir vite pour le bien-être de leur enfant ! Il est tellement important de tenter de couper les ancrages dès l'enfance, pour qu'il puisse devenir un adulte équilibré et avec le minimum de blessures.


Si vous me lisez tous les 2, je vous remercie pour votre confiance et vous félicite encore une fois d'être des parents en or. Chaque enfant mériterait d'avoir des parents comme vous. Restez comme vous êtes.

La seule chose que souhaite un parent, c'est que son enfant soit heureux et en bonne santé mais ils oublient bien souvent que les blessures se créent dès le plus jeune âge et qu'il est très difficile de s'en défaire par la suite.


En laissant trainer les choses en pensant que son enfant ne fait "qu'un caprice" ou qu'il est en "mauvaise passe" au mieux, on le laisse avec ses blessures qui deviendront conséquentes avec le temps, au pire…


Certains enfants en arrivent même au suicide. Dieu merci, ce ne sont qu'une poignée d'enfants mais les chiffres restent très alarmants.


En 2021 on déplore une hausse de 300% des suicides chez les enfants.


Restons alerte et protégeons nos enfants



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